Israel persists in using international cultural events to rebrand itself, to obscure its apartheid, colonialism, genocide and war crimes. For Israel’s regime, all culture is propaganda and film festivals have been singled out as special targets for rebranding opportunities. Following efforts to persuade London’s Tricycle Theatre to refuse to accept Israeli government sponsorship, more initiatives have evolved.
On November 6, 2014, a protest against BFI Southbank for hosting the opening gala of Israeli-funded UKJFF festival will be held. Hosted by BDS group “No Israel Funding for the Arts“, the protest will commence at 18:45 at the BFI. Protest organisers emphasise:
Disgracefully, the BFI Southbank is helping to re-brand Israel by hosting the opening gala night of the festival.
Secretary of State for Culture, Sajid Javid – who slandered the Tricycle by falsely implying it was antisemitic – said he would attend.
Other contemporary boycott actions also pinpoint and object to Israel’s culture-washing at major international film festival events. BDSAustria has written an open letter against Israeli Embassy funding of the Vienna Jewish Film Festival 2014, and now there is a Belgian campaign to persuade the sponsors of the Brussels Jewish Film Festival to boycott Israeli government funding. Both letters are reproduced in full below.
BDSAustria Letter
Österreichische Gesellschaft zur Erhaltung
und Förderung der jüdischen Kultur und Tradition
Penzinger Straße 35/6/21
1140 Wien
Vienna, October 3rd, 2014
Open letter
Subject: Support of the Vienna Jewish Film Festival 2014 by the Israeli Embassy
Dear Organizers,
On the website of the Vienna Jewish Film Festival the emblem of the State of Israel appears in the category of the festival’s “partners and supporters”. We consider this to be particularly problematic for the following reasons.
For decades the State of Israel has violated international law through an inhuman and deadly policy of colonization and expulsion of the indigenous Palestinian population and occupation of their land. As recently as this summer more than two thousand civilians were killed in an assault on the Gaza strip by the Israeli army. In the course of this assault, Gaza’s infrastructure, which had already been damaged by routine Israeli assaults, was so severely crippled that a humanitarian catastrophe ofan unprecedented scale continues to unfold in Gaza to this day.
In 2005 the Israeli Foreign Ministry, the Finance Ministry and the Prime Minister’s Office launched the so-called “Brand Israel” campaign. Its explicit goal is to change way Israel is perceived in Europe and the United States, replacing associations with war, military and religion with the positive image of a modern and liberal state. [1]
Israel’s support of Jewish cultural events plays an essential role in the “Brand Israel” campaign by depoliticizing and normalizing the state’s ongoing aggressive and racist policies. We consider this use of Jewish culture to further a public relations campaign to be exploitative of Jewish culture rather than genuinely supportive thereof, which strikes us as particularly ironic. For years Jewish organizations and individuals worldwide who are critical of Israel have been protesting against this equation of Judaism, Jewishness and Jewish art and culture with the State of Israel. [2]
In light of this we ask you as the organizers of the Vienna Jewish Film Festival to comment on the concerns raised by us as well as to inform us about the kind of support the festival receives from the Israeli Embassy. If you neglect to do so we have to assume that you at least silently tolerate the State of Israel’s public relations campaign and we will therefore, following the international BDS guidelines for Cultural Boycott [3], call for a boycott of the festival.
Sincerely,
the activists of BDSAustria
www.bds-info.at // BDS Austria
[1] See http://forward.com/articles/2070/israel-aims-to-improve-its-public-image/.
[2] See for example the various branches of “European Jews for a Just Peace” http://ejjp.eu/.
[3] See http://www.pacbi.org/etemplate.php?id=1047.
Belgian Letter to the Sponsors of the Brussels Jewish Film Festival
Bonjour,
Vous avez peut-être été informé de la tenue prochaine du “Brussels Jewish Film Festival” et peut-être, comme de nombreux organismes et personnes sympathisants de la défense des Droits de l’Homme et la cause du peuple palestinien, avez-vous envisagé d’y assister, voire d’apporter votre collaboration.
Permettez-moi de vous mettre en garde contre cette manifestation.
Comme vous pourrez le constater plus loin, sous une présentation séduisante, ce festival est en réalité une opération de propagande qui a déjà piégé de nombreux citoyens, militant pour une paix juste et opposés au régime sioniste de Mr Netanyahu.
Croyez bien que c’est une têche extrêmement désagréable pour moi d’avertir des amis dont certains ont déjà, sans doute en toute bonne foi, apporté leur soutien ou annoncé leur participation à un événement qui fait partie d’une campagne orchestrée dans divers pays européens.
C’est ainsi que début octobre, des citoyens français ont mené une action contre un festival de ce type qui se déroulait à Carpentras (infos et video sur, notamment, www.ism-france.org)
Comme vous pourrez le constater à la lecture du programme, (dossier de presse et affiche de l’extension à Liège ci-joints) ce festival, qui se prétend centré sur “les relations et les liens qui se sont tissés entre juifs, musulmans, druzes, israéliens et palestiniens”, est en réalité élaboré dans la droite ligne de la politique de propagande actuelle de gouvernement israélien qui vise à :
• Montrer une image positive du régime en occultant complètement la réalité du terrain (massacres de Gaza, colonisation, lois d’apartheid, assassinats journaliers, etc.)
• Réaliser des films qui jouent sur l’émotionnel, montrant un Israélien altruiste et de haute moralité ouvrant les bras à son “frère” palestinien”.
• Créer des personnages de Palestiniens rejetant la lutte (toujours appelée terrorisme) pour la collaboration avec ses généreux et pacifiques amis.
Qu’on en juge!
Résumé du Programme (infos complètes dans le dossier de presse)
Fictions
• “Arabani” raconte les avatars d’un Druze qui avait épousé une Juive, retournant dans son village et se heurtant à une communauté druze hostile.
• “Bethléem” est un thriller : un jeune Palestinien qui se veut fidèle au Shin Bet est confronté aux activités terroristes de son frère.
• ”Boreg” (“Selfmade”) relate, sur le mode de la comédie, l’histoire de 2 femmes, l’une israélienne et l’autre palestinienne, se retrouvant à vivre la vie de l’autre à la suite d’une confusion à un check-point… On devine laquelle est la mieux lotie
• “Sous le même soleil” raconte la lutte solidaire de deux hommes d’affaires (Israélien et Palestinien) voulant créer une entreprise de panneaux photovoltaïques
• ”Strangers” est l’histoire des amours contrariés d’une Palestinienne et d’un soldat israélien
• “Kidon” relate l’enquête du Mossad sur un assassinat dont il est accusé… Et innocent, bien entendu
Documentaires
• ”Abie Nathan, la voix de la paix” retrace le parcours du fondateur de la radio libre “La Voix de la Paix” qui émettait d’un cargo en face de Tel Aviv.
• “Dancing in Jaffa” est le portrait d’un professeur de danse qui a comme projet de faire se rencontrer et danser ensemble enfants israélien et israélo/palestiniens de Jaffa… Les enfants de Gaza ne sont pas invités?
• “Frères de Coeur” La belle histoire d’un “arabe” d’Israël vivant grêce au coeur d’un soldat “juif” tué par les Palestiniens
• “Juifs et Musulmans, si loin, si proches” retrace les 1400 années de relation entre Juifs et Musulmans… du point de vue sioniste, évidemment.
• “Le Prince Vert” est le portrait d’un des fils d’un chef du Hamas, de ses dix années de collaboration avec le Shin Bet et de sa conversion au christianisme.
• “Life Sentences” retrace les tribulations d’une mère juive, mariée à un arabe qui se révèle être un “terroriste”, racontées par son fils.
• “Life as rumor”est un film autobiographique du fils du général Dayan, présenté comme le “Kennedy israélien”
Sans équivoque, non?
J’ajouterai que les organisateurs de la manifestation avancent “masqués” dans la mesure où ils ne disent rien de leur accointance avec des associations sionistes de droite extrême ni des soutiens financiers d’Israël.
Il est pourtant évident, pour tout professionnel de l’audiovisuel, que ce festival est surdimentionné par rapport au public potentiel et que le budget doit être assez important quand on voit le nombre d’invités étrangers, venant notamment d’Israël et des USA.
Le nombre d’organismes cités comme “partenaires” est, interpellant… Et un peu attristant pour un démocrate.
Sont-ils solidaires de cette entreprise de propagande?
Ont-ils cru que la manifestation apportait du positif pour le respect des lois internationales ou qu’elle allait dans le sens d’une justice pour les Palestiniens?
Ont-ils été piégés par le marketing spécieux des organisateurs?….
Quelles que soient les réponses, il m’apparaît qu’un citoyen solidaire des droits humains ne peut que s’opposer à cette manifestation indigne!
Bien cordialement
Rudi Barnet
UPDATE 24/10/14
Union of Progressive Jews of Belgium disconnects from the Brussels Film Festival, protesting Israel’s sponsorship
L’UPJB ne participera pas au Brussels Jewish Film Festival
C’est avec étonnement que l’Union des Progressistes Juifs de Belgique (UPJB) a vu son nom associé à ceux des Ambassades israélienne et états-unienne dans le cadre du festival de cinéma « Sous un même soleil » organisé par l’Institut pour la Mémoire Audiovisuelle Juive (IMAJ).
IMAJ avait pris l’initiative de nous contacter pour une participation à ce festival, dont l’objet est de faire connaître des productions cinématographiques qui mettent en valeur les relations entre les peuples qui vivent sur la terre d’Israël/Palestine. Nous en avions accepté le principe. En aucune façon IMAJ ne nous avait annoncé l’implication d’ambassades.
Or l’UPJB adhère à l’appel international de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) qui vise, comme par le passé vis-à-vis du régime d’apartheid sud-africain, à exercer une pression pacifique sur Israël pour le contraindre à appliquer le Droit International. Cela ne nous empêche pas d’organiser régulièrement, comme nous l’avons toujours fait, des activités publiques avec des artistes, intellectuels et militants israéliens qui nous intéressent, par exemple parce qu’ils critiquent la politique de leur gouvernement : le boycott s’applique, selon nous, non pas aux groupes et individus en vertu de la nationalité israélienne, mais à la politique d’occupation du gouvernement israélien et tout ce qu’elle implique (massacre de la population civile de Gaza, blocus de Gaza, colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem Est, répression politique, …).
Nous avons découvert après-coup le patronage de l’Ambassade d’Israël au festival “Sous un même soleil” et l’absence dans ce cadre de l’Ambassade de Palestine, dont la participation aurait donné une cohérence au thème général de rapprochement entre les peuples vivant sous le soleil d’Eretz Israël / Palestine historique. Nous nous nous sommes sentis pris au piège et avons finalement décidé de nous désolidariser du festival. En aucune manière, nous ne voulons cautionner Israël en tant qu’Etat occupant et colonisateur.
Le CA de l’UPJB, 24 octobre 2014